Le lifestyle pillar content

À l'heure où le marketing de contenu traditionnel (qui vantait les mérites d'un contenu de qualité pour attirer son client idéal) ne marche plus, la réinvention devient une nécessité. Pour contrer la lassitude ambiante d'Insta & co, on propose de jouer la carte de l'image de marque, de miser à fond sur le (personal) branding, pour rendre addictif son contenu. Place donc au lifestyle pillar content

Qu'est-ce que c'est ?

Traditionnellement, on te conseille d'avoir 3 à 5 piliers de contenu en lien avec ton expertise et parlant à ton client. Avec l'arrivée du lifestyle pillar content, on est plutôt sur 3 (voire 4) piliers de contenu dont un autour de ton lifestyle… Qui a rarement un rapport avec ton expertise.

 Sans surprise, ça vient du marché US (ou anglophone, je ne connais pas la source exacte), qui a toujours une longueur d'avance. Mais des experts Insta comme Gwen, Lou ou Antoine Gérard en parlent. Ils le présentent sous la forme de “ta secret sauce” et/ou de “ton Netflix show”. Derrière le concept est (quasi) similaire : trouver “ton” truc, cette façon de faire qui n'appartient qu'à toi, pour rendre ton contenu aussi addictif qu'une série Netflix. Ce qui passe (quasi) inévitablement par la mise en avant de ta personnalité et/ou de ton quotidien.

 Je le vois comme une extension du personal branding, qui est parfaitement adapté aux stories d'Instagram, qui peut aussi fonctionner sur TikTok (ne consommant pas ce réseau, je préfère ne pas l'aborder, mais j'ai entendu parler de “Who tf did I Marry”, une femme qui raconte son mariage toxique en vidéo là-bas…), sur Linkedin (où les gens adorent raconter leur vie..!) & co.

Aline, de The Bboost, le fait quand elle parle de son quotidien, quand elle fait ses posts pellicule du mois. Elle parle business mais aussi de sa dernière rencontre amoureuse… À première vue, ce n'est pas ce qu'on attend d'elle. Seulement ça l'humanise, elle n'est pas qu'une business woman à succès, elle est aussi une femme qui est en quête de son prince charmant. 
Gwen l'utilise aussi, en nous embarquant dans ses voyages à l'autre bout du monde, rendus possible grâce à son business model.

Pourquoi est-ce que ça fonctionne si bien ?

Ça s'inscrit dans l'air du temps…

L'inspiration vient des influenceurs/créateurs de contenu, qui nous partagent depuis des années leur quotidien, donc rien de nouveau sur le principe. Maintenant, ça arrive au moment où les utilisateurs sont saturés de contenu, en ont assez et donc ne consomment plus de la même façon les réseaux. Alors rendre bingeable son contenu, ça assure une audience bien plus engagée, qui a envie de connaître la suite.

 Si c'est bien fait, adapté à ta cible, tout en étant naturel, ça marche : ton audience répond aux stories, l'échange peut facilement commencer, durer et si un jour elle a besoin d'un service que tu proposes, elle pensera bien plus facilement à toi qu'à une autre personne. Le biais de sympathie (un biais de persuasion qui repose sur la synchronisation, le feeling, les valeurs communes) est alors activé.

 Ça s'inscrit dans la mouvance communautaire, qui, depuis plusieurs mois, bat son plein : l'objectif est de créer une communauté. Mais s'il n'y a aucune valeur commune, aucun lien, c'est impossible à créer. Alors cette technique de mettre en avant son lifestyle est le terreau parfait pour y parvenir.

 Enfin, si tu observes les comptes qui marchent à l'heure actuelle, c'est ceux qui répètent le même genre de contenu comme Antoine, Lou ou Shannon Jennings (une Londonienne travaillant dans la mode, dont les reels ont toujours la même trame). Si on s'en tient au feed, ça peut finir par lasser. Par contre en stories, ça peut créer une dynamique, qui rend accro, comme Antoine, qui affiche chaque personne qui le critique… 

 On le retrouve aussi en feed, dans les posts “pellicule du moment” (comme cette américaine, qui a partagé ses dernières vacances, alors qu'elle est dans le branding) et dans les trends “les réseaux sociaux sont fake”, “mon effet papillon”, où on attend que tu te livres, que tu te montres humain(e) et pas juste expert(e) dans ton domaine.

 C'est donc un bon moyen pour réinventer sa manière de créer du contenu, c'est challengeant sans l'être trop (c'est à toi de décider ce que tu veux montrer), ça crée une dynamique qui rend bien plus facile la création de contenu, ça n'a pas besoin d'être parfait, juste toi.

Mais est-ce pour autant à faire à tout prix ?

Ce n'est pas une recette miracle non plus

Soyons honnête, ça a aussi des sérieuses limites.

Tout le monde n'a pas envie de montrer une partie de sa vie privée, de se mettre en avant de la sorte, de créer une communauté. Se forcer n'est jamais la solution ! Ça sonnerait bien trop faux, surtout dans un cas comme celui-là.

 Et si on veut se lancer dedans, il faut arriver à trouver cette secret sauce, à créer ce Netflix show. Pour que ça marche, il ne suffit pas juste de monter son quotidien. Il faut trouver le fil conducteur et l'entretenir. Sans régularité, c'est mort, on oubliera complètement le précédent épisode s'il arrive 3 semaines plus tard… Il est donc nécessaire d'avoir cette volonté et capacité à storyteller son quotidien et de le tenir sur la durée, ça demande du temps, de la réflexion, une (très) bonne connaissance de sa cible pour parvenir à créer un lien.

 Alors avant même d'y songer, demande-toi si tu es prêt(e) à t'impliquer de la sorte, si c'est vraiment ce que tu veux.

Je trouve ce phénomène très intéressant et actuel : c'est incarner son image de marque au quotidien, c'est créer ce lien dont toutes les marques rêvent avec leur audience, et ça devient accessible à tous… À condition de le vouloir et de s'en donner les moyens.

Si tu veux en savoir plus sur ce sujet, tu peux écouter cet épisode de podcast : “how to add more of your personality within your content: the lifestyle pillar content” de The Inspired Media Podcast.

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